Abdelhak Rafik Bererhi

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Abdelhak Rafik Bererhi
Illustration.
Fonctions
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

(8 ans, 8 mois et 9 jours)
Président Chadli Bendjedid
Premier ministre Mohamed Ben Ahmed Abdelghani
Gouvernement Abdelghani I
Prédécesseur Abdelatif Rahal
Successeur Aboubakr Belkaid
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Aïn Beïda (Algérie)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Alger
Nationalité Algérienne
Parti politique FLN
Profession Homme politique

Abdelhak Rafik Berehi (en arabe : عبد الحق رفيق برارحي), né en 1940 à Aïn Beïda dans l'actuelle wilaya d'Oum El Bouaghi et mort le à Alger, est un homme politique algérien[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après un passage par la médersa qui fera de lui un très bon bilingue, il continue ses études secondaires à Constantine puis de médecine à Alger. Il s'engage pour une spécialité en histologie. À 29 ans, il était le plus jeune professeur agrégé en médecine algérien. Le jour de la soutenance, l'amphithéâtre était plein d'étudiants venus assister et encourager le jeune Abdelhak qui avait une réputation d'un brillant orateur doublé d'un bon pédagogue.

Bel homme, élégant, pédagogue, il dispensait ses cours aisément bien que l'histologie, une matière rébarbative faite de suites de descriptions de coupes de tissus, soit difficile à enseigner. Ses deux principaux assistants de l'époque étaient le regretté Dr Guidoum Abderrahmane, le frère du professeur Yahia Guidoum, futur ministre de la santé, et le Dr Benelmouffok Salah. Plus tard ce dernier sera détaché à la faculté de Reims pour une spécialisation en histologie.

Le professeur Bererhi, très actif et très entreprenant, sera nommé par le regretté Mohamed Seddik Benyahia, alors ministre de l'enseignement supérieur, recteur de l'université de la ville des ponts. Il s'entoura d'une équipe de jeunes universitaires compétents et motivés pour mener à terme cette rude mission où tout était à créer (infrastructures, encadrement pédagogique, équipements).

On peut dire sans prétention que c'est lui le père de cette jeune et belle université conçue et bâtie par le génial architecte brésilien Oscar Niemeyer. Le professeur Bererhi a lancé et développé une coopération interuniversitaire avec l'étranger très fructueuse. C'est ainsi que la faculté de médecine de Constantine put bénéficier très avantageusement de cette politique avec l'apport de professeurs émérites de haut niveau de Strasbourg, Paris, et de Grenoble.

Il créa le CURER (Centre Universitaire de Recherche, d'Études et de Réalisations) qui ouvrit de nouvelles perspectives pour les chercheurs. C'étaient les années de l'édification et de l'effervescence où tous les espoirs étaient permis!

En 1979, Il est nommé l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du premier gouvernement du président Chadli Bendjedid, puis ministre de la Jeunesse et des Sports. À Alger, le ministre Bererhi entame une véritable révolution avec la réforme des études supérieures et l'élaboration d'une carte universitaire qui irriguera toute l'Algérie de nouveaux centres universitaires.

Par la suite, il sera nommé ministre de la jeunesse et des sports. Il ne faut pas oublier que Abdelhak a été un bon joueur de football au sein de l'Union Sportive Musulmane de Khenchela (USMK ) et du Mouloudia Club d'Alger (MCA). Pour l'anecdote, Abdelhak se déplaçait souvent d'Alger à Khenchela les week-ends pour se ressourcer et jouer au football.

Il fut ambassadeur en Asie du Sud-Est. En Indonésie, Malaisie, Singapour, Australie et Nouvelle-Zélande. Il fut membre du tiers des indépendants du premier Conseil de la nation (Sénat) créé par Lamine Zeroual, conseil dont il démissionna en 2001.

Après avoir quitté ses fonctions ministérielles, il entama une riche carrière comme ambassadeur en Asie du Sud-Est : Indonésie, Malaisie, Singapour, Australie, et Nouvelle- Zélande.

De retour au pays, il est nommé sénateur, membre du tiers présidentiel du premier Conseil de la nation (Sénat) créé par Lamine Zeroual, conseil dont il démissionna en 2001 en réprobation de la politique autoritaire et anti-démocratique du pouvoir de l'époque. Intellectuel, il s’engagera dans le combat démocratique au sein d’une association de la société civile, le Comité des Citoyens pour la Défense de la République (CCDR), avec d'autres personnalités nationales comme Leïla Aslaoui, le Commandant Azzedine et présidé par feu Salah Boubnider. Il était son secrétaire général et aussi son porte parole.

Auteur de plusieurs ouvrages, il consacrera sa dernière production intellectuelle à un volumineux livre, intitulé «Itinéraires», où il retrace tout son itinéraire personnel mais aussi celui mais aussi celui de tout un combat d'une nation. Bererhi y retrace, surtout, l'histoire mouvementée de l'Algérie indépendante.

Décès[modifier | modifier le code]

Abdelhak Rafik Bererhi meurt à Alger le 26 février 2018 à l'âge de 78 ans ; il est inhumé au cimetière d'El Alia.

Hommage[modifier | modifier le code]

En octobre 2020, l'école nationale supérieure des énergies renouvelables de Batna est baptisée du nom de Abdelhak Rafik Bererhi par le premier ministre Abdelaziz Djerad[2].

Références[modifier | modifier le code]